Le Fouet au couvent
by Aimé Van Rod 2020-08-16 07:01:31
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Aimé Van Rod, Le Fouet au couvent, Texte intégral établi d’après l’édition originale des Librairie Artistique et Édition Parisienne réunies, publiée à Paris en 1911. Édition ornée d'un frontispice en couleurs et de quatre illustrations... Read more

Aimé Van Rod, Le Fouet au couvent, Texte intégral établi d’après l’édition originale des Librairie Artistique et Édition Parisienne réunies, publiée à Paris en 1911.

Édition ornée d'un frontispice en couleurs et de quatre illustrations noir et blanc de Topfer.

Résumé :

Dans l’ombre et le secret des cloîtres, dans les cellules, dans les dortoirs, les disciplines furieusement brandies claquent et cinglent les jolies novices.

Table des matières :

I. — Où la révérende mère Marie-des-Anges expose la nécessité du fouet pour maintenir les âmes dans la voie du salut.

II. — De l'apparat avec lequel, bien déployé, la révérende mère sut recevoir la grande Directrice de l'Ordre, et des raffinements de torture qu'elle su inventer en cette mémorable occasion.

III. — Où la Directrice eut l'occasion de passer une soirée agréable en assistant à un divertissement organisé à son intention et qui soumit les nonnes à une rude épreuve.

IV. — De la magnifique fête de nuit dont l'abbesse régala la Directrice et des supplices ingénieux dont cette solennité fut illustrée sous la maîtrise de la religieuse sœur Cunégonde.

V. — À quoi servirent les six jeunes filles dont il a été question dans le précédent chapitre et de quelle utilité elles furent à la noble assistance durant le banquet.

VI. — Du supplice humiliant et varié que l'abbesse et les dames ses invitées firent subir à Jeanne, tandis que la Directrice et les seigneurs regardaient.

VII. — Où l'abbesse met à exécution une idée longuement caressée.

VIII. — Où pour son plaisir, l'abbesse organisa un quadrille de torture où l'on voit passer par les tourments les plus ingénieux et les plus variés plusieurs jeunes filles.

IX. — Où le suprême de l'épouvante est atteint, puis dépassé. Tout est bien qui finit bien et ne saurait mieux finir que par une fouettée.

Extrait :

«Élevez vos âmes vers le Ciel, mes chères sœurs. Consacrez-lui la souffrance que je vais vous infliger pour votre bien. Je vais avec ceci (et elle agita le fouet éclatant pareil à un glaive de flamme) je vais fouetter vos blanches poitrines, les tacher de votre sang. J'espère que cette charité me sera comptée par Celui qui voit tout et qu'elle me fera trouver grâce à ses yeux. Préparez-vous à subir une rude pénitence, mes chères sœurs, car je ne vous ménagerai pas. Il est juste que vous sachiez éviter le péché que sœur Agnès expie en ce moment. Or, pour l'éviter, l'exemple par les yeux ne suffit. Il est bon de voir souffrir, mais il est préférable de ressentir la souffrance. Priez pour moi, très chères sœurs, pendant que je vous fouetterai.

Des gémissements, des sanglots lui répondirent.

Toutes, la mort dans l'âme, rentraient instinctivement cette poitrine si menacée.

L'abbesse attendit encore un moment, savourant avec volupté leur angoisse.

Puis, tandis que les servantes continuaient à s'acharner sur Agnès qu'elles frappaient avec force et lenteur à coups réguliers sur le ventre et sur le derrière, l'abbesse se promena devant les trente religieuses dont le rang garnissait tout le pourtour de l'oratoire.

Elle frappait sans relâche des minces et fines vergettes d'acier brillant réunies en un fouet. Elle raclait d'un coup sec, le sein élastique et ferme cédait sous l'attaque, puis se redressait. Mais les vergettes coupantes crevaient la peau, entaillaient les chairs. Le sang en ruisselets en souillait la blancheur.

De grands cris, des sanglots convulsifs accompagnaient la cruelle promenade de l'abbesse dont le bras infatigable s'élevait, s'abaissait comme en un rythme. C'était le geste régulier du faucheur qui coupe les épis de blé.

Les nonnes en proie à l'atroce souffrance se tordaient les mains, les beaux bustes nus se convulsaient, mais pas une n'osait faire le mouvement d'esquiver le coup ou de tenter une parade de défense.

Les servantes persistaient à flageller la dolente Agnès dont soudain la pâleur tourna à la lividité, les yeux dilatés se fermèrent, la tête roula sur l'épaule, le corps se tassa entre les mains qui le soutenaient.

Agnès était évanouie de souffrance et d'angoisse. L'abbesse cessa le supplice.»

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  • ISBN
  • June 5, 2016
  • Français
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