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Au cours des dix dernières années, Marianne Faithfull a, selon ses propres mots, << fait quelques disques, enchaîné par mal de tournées, tâché de retrouver le droit chemin, et. le reste est le sujet de ce livre >>. << A une époque où les autobiographies fleurissent, celle de Marianne Faithfull s''en distingue car elle a bien plus à offrir : une approche nouvelle teintée de courage et de détermination. >> (Rowan Walker, The Observer)<< Il est difficile de résister à l''écriture d''une conteuse aussi spirituelle et déjantée. Il faut la lire, ne serait-ce que pour ses portraits affectueux des muses sauvages de Soho. >> (Sunday Times) Tout en continuant à mener une carrière musicale et cinématographique, Marianne Faithfull est de retour sur la scène éditoriale. Bien qu''elle promette régulièrement de mettre un terme à ses mauvaises habitudes et de grandir, elle constate que des choses étranges continuent de lui arriver. << J''ai toujours été attirée par les personnages brillants et excentriques >>, dit-elle, << et pour une raison obscure, il semble que j''ai toujours agi comme un aimant auprès de ce genre de personnes. >> Observatrice ironique et distanciée de son époque, Marianne Faithfull songe avec nostalgie aux après-midis passés à discuter chez George et Pattie Boyd, à parler des occasions perdues et écouter les dernières chansons de Bob Dylan. Elle se rappelle avec tendresse ses amis Beat Allen Ginsberg et William Burroughs qu''elle a côtoyés dans l''école de Jack Kerouac.Marianne Faithfull peuple son livre d''une galerie de personnages qu''elle seule a pu rassembler, des êtres aussi excentriques que magnifiques. Elle y apparaît comme l''une des dernières représentantes de l''ère bohème pour laquelle elle éprouve certains regrets. Sous de nombreux aspects, ce livre constitue un hommage à ceux qu''elle a perdus au cours de sa vie : son père, qui a, entre autres, animé une brillante école littéraire, mais aussi George Harrison, Ginsberg, Gene Pitney et le poète Gregory Corso, avec qui elle n''a réussi à ébaucher une collaboration que quelques semaines avant sa mort. Sont aussi évoquées quelques personnes moins connues, comme Henriette Moraes, une autre habituée du petit cercle de Soho, qui a posé pour Lucian Freud et Francis Bacon avant de succomber à la drogue. Ou encore l''écrivain Lady Caroline Blackwood, Sofia Coppola, Juliette Greco et même le chien d''Yves Saint-Laurent. Ces portraits et les évocations de sa vie sauvage sur les routes, de son voyage à Singapour au cours duquel elle a frôlé la mort ou encore de sa gêne vis-à-vis de l''image que la presse véhicule d''elle, sont autant d''éléments d''une autobiographie en creux. Elle évoque aussi bien ses succès que ses échecs. Son côté le plus noir, dans les années 60, contraste ainsi avec le tour plus flamboyant pris par sa carrière dans les années 90, qui s''est traduit, entre autres, par ses collaborations avec le groupe Blur, PJ Harvey, Nick Cave et Jarvis Cocker et une carrière cinématographique florissante. Less