A l'ombre des jeunes filles en fleurs - Troisième partie
A l'ombre des jeunes filles en fleurs - Troisième partie
By Marcel Proust
8 Nov, 2019
Une fois M. de Charlus parti, nous pûmes enfin, Robert et moi, aller Une fois M. de Charlus parti, nous pûmes enfin, Robert et moi, aller dîner chez Bloch. Or je compris pendant cette petite fête que les histoires trop facilement trouvées drôle
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Une fois M. de Charlus parti, nous pûmes enfin, Robert et moi, aller Une fois M. de Charlus parti, nous pûmes enfin, Robert et moi, aller dîner chez Bloch. Or je compris pendant cette petite fête que les histoires trop facilement trouvées drôles par notre camarade étaient des histoires de M. Bloch, père, et que l'homme «tout à fait curieux» était toujours un de ses amis qu'il jugeait de cette façon. Il y a un certain nombre de gens qu'on admire dans son enfance, un père plus spirituel que le reste de la famille, un professeur qui bénéficie à nos yeux de la métaphysique qu'il nous révèle, un camarade plus avancé que nous (ce que Bloch avait été pour moi) qui méprise le Musset de l'Espoir en Dieu quand nous l'aimons encore, et quand nous en serons venus au père Leconte ou à Claudel ne s'extasiera plus que sur: «A Saint-Blaise, à la Zuecca Vous étiez, vous étiez bien aise». en y ajoutant: «Padoue est un fort bel endroit Ou de très grands docteurs en droit ...Mais j'aime mieux la polenta ...Passe dans son domino noir La Toppatelle.» et de toutes les «Nuits» ne retient que: «Au Havre, devant l'Atlantique, A Venise, à l'affreux Lido, Où vient sur l'herbe d'un tombeau Mourir la pâle Adriatique.» Less